JE LIBERE MA RESPIRATION

TRAVAIL A LA MAISON

Libérer sa respiration c'est commencer par comprendre comment cette respiration se fait.

 

Dans la vie courante, personne ne réfléchit lorsqu'il inspire, expire ou fait une apnée. C'est naturel, la respiration fonctionne seule sans intervention de la conscience.

 

Or pour savoir nager, il faut prendre conscience de sa respiration et apprendre à la contrôler

 

Trois périodes se définissent ainsi :

  1. L'inspiration qui signifie prendre de l'air et remplir ses poumons.
  2. L'expiration qui signifie vider ses poumons.
  3. L'apnée qui est un arrêt de la ventilation, volontaire ou réflexe.

La respiration se compose de tous ces éléments là.

 

La première étape de ce travail à la maison consiste à s’asseoir confortablement à une table pour : faire des bulles dans un bol d'eau avec une paille.

 

C'est le moyen d'apprendre à contrôler sa respiration, calmement, à l'abri des regards qui pourraient déranger, intimider.

  • Accessoires : un grand bol, une paille et une serviette étalée autour pour absorber les gouttes d'eau qui veulent sortir du récipient.

Il faut être attentif à ce que l'on fait pour bien appréhender chaque action. 

Toute la ventilation doit se faire par la bouche, quitte à se boucher le nez pour être sûr de ne pas inspirer par le nez involontairement.

C'est très important pour la suite.

 

La deuxième étape est la suppression de la paille pour souffler directement dans l'eau par la bouche.

 

Si le bol est trop petit, le remplacer par un saladier pour pouvoir y mettre la bouche en surface ou immergée prêt du bord, le nez libre en contact ou non avec l'eau.

 Et enfin la bouche et le nez, libre, sans être pincé, sont

dans l'eau au milieu du récipient.

 

Le contact de l'eau avec le nez est une étape capitale pour se sentir à l'aise et libre avec ce milieu liquide qui nous fait si peur parfois. Le réflexe de retrait surprend parfois ; pour le contrôler, souffler quelques bulles par le nez aide beaucoup.

 

Un fois la situation bien maîtrisée, nous éprouverons un sentiment de satisfaction, bien mérité.

 

Dès lors que l'inspiration et l'expiration sont acceptées, sans jamais se toucher le nez (même lorsque quelques gouttes d'eau chatouillent le bout du nez qui sort du récipient), plusieurs possibilités s'offrent à nous pour l'expiration :

  • par la bouche,
  • par le nez,
  • par la bouche et le nez ensemble,
  • par la bouche et le nez l'un après l'autre, en alternance.

Ensuite, l'expérience peut se poursuivre dans la salle de bain,

sous la douche

Sous la douche, le chemin de la victoire est le suivant :

  • laissez couler le jet d'eau de la pomme de douche dans le dos, à la base du cou.
  • La tête penchée en avant, tout en respirant par la bouche ouverte, faire lentement remonter le jet vers le haut du crâne. L'eau coule sur les cheveux, les joues, le nez, le menton, mais ne remonte pas dans la gorge; et cela même si l'eau coule sur le front et les yeux fermés.
  • La confiance venant, il est alors possible de relever la tête et de faire couler l'eau sur le sommet du crâne, vers le front ou vers l'arrière.

Même si un peu d'eau rentre dans la bouche, elle ne remonte pas dans la gorge, elle est arrêtée par la langue et peut être recrachée.

Avec la répétition de cette situation, l'habitude se crée avec la certitude qu'il est toujours possible de respirer sous la douche,

avec de l'eau qui coule sur la tête.

 

Ensuite, il devient possible de respirer avec un rideau d'eau devant le nez et la bouche ouverte, l'air circule, rentre facilement.

L'eau qui éclabousse est arrêtée par la langue comme lorsque vous mettez un verre d'eau à la bouche, avec l'intention de boire. Elle n'atteint jamais la gorge, sauf si vous décidez de la boire.
Et souffler est un confort qui peut devenir un jeu.

  

Ce passage est nécessaire pour se familiariser avec l'élément eau

et acquérir une vraie sécurité aquatique en toutes circonstances.

Il n'y a que des gagnants dans cet exercice.

 

Désormais vous pouvez progresser dans une piscine,

de façon autonome pour les personnes dont la peur est peu importante, ou avec un professionnel s'il différencie cette démarche de l'apprentissage de la natation. Beaucoup de professionnels comptent, encore aujourd'hui, sur l'apprentissage technique de la brasse pour régler le problème (la technique de la brasse est détaillé dans le chapitre 9 du livre).
Le travail sur la peur de l'eau est un travail  particulier, différent, spécifique.

 

 Les différentes propositions d'exercices de mon livre vous permettent d’accéder à une véritable aisance dans l'eau, avec l'avantage considérable de comprendre la réalité du fonctionnement humain.


"J'ai peur de l'eau, mais je me libère."